Quelques semaines après le bouillon du Pilton Festival, sans doute Michael Eavis n’est pas encore remis de son échec, deux personnes improbables qui vont devenir un temps les protagonistes de notre histoire, vont prendre contact avec lui, il s’agit d’Andrew Kerr et Arabella Churchill. Andrew Kerr, avait été le secrétaire de Randolph Churchill, fils du célèbre 1er ministre britannique. C’est à cette occasion qu’il avait fait la rencontre d’Arabella, la fille de son employeur, et par voie de conséquence petite fille du grand homme ayant conduit aux destinées de la Grande Bretagne pendant la 2eme guerre mondiale. En 1968, Randolph Churchill meurt, deux ans plus tard en 1970 Andrew Kerr a déjà 37 ans, Arabella 21, ils font tous deux partie de cette frange de la upper class britannique, qui a versé dans la mode hippie. Andrew, en particulier se consacre au mysticisme, et à une forme de retour à la nature. Notons en passant, que pour l’époque, sa prise de conscience en matière écologique est pour le moins en avance. A cette époque déjà, il évoque l’impact négatif de l’Homme sur l’environnement, et prône des valeurs tendant à réduire notre consommation des ressources naturelles. C’est un discours très fréquent de nos jours, mais qui en 1970, avant la crise pétrolière et à l’heure d’une industrialisation effrénée, était quasiment inaudible. Certes, ces positions sont guidées par d’autres concepts mystiques qui pourraient faire sourire, mais quoi qu’il en soit Andrew Kerr restera toute sa vie, un militant écologiste actif. Andrew et Arabella sont dont des hippies, ils en ont adopté tous les codes, sont profondément imprégné de mysticisme, d’ésotérisme, allant même jusqu’à promouvoir des concepts new-age originaux, comme par exemple les sciences préhistoriques. Le festival de Woodstock a fracassé la planète musique pendant l’été 69, les festivals fleurissent un peu partout, Nos deux amis, décident d’organiser le leur à leur manière. Ils veulent d’un free festival, ultra hippie, en particulier ils ont été frappés par lees deux festival de l’île de Wight, dont la deuxième édition cette année là à regroupé 600 000 personnes, mais qu’ils ont jugé trop commercial.

A cette époque il y a déjà eu d’autres free-festivals un peu partout dans le pays, mais ce n’est pour l’instant qu’un phénomène embryonnaire qui est à l’aube de se populariser en Grande-Bretagne. Certains d’entre eux vont continuer à exister pendant de longues années, avant une répression forte dans les années 80, puis leur résurgence lors de la décennie suivante sous forme de raves. Les free-festivals, comme leur nom l’indique étaient des festivals gratuits, qui ne nécessitaient donc pas de contrôle des entrées, mais plutôt d’une organisation sommaire, un joyeux bordel un peu anarchique. L’accent était mis sur la créativité et les performances artistiques (pas uniquement musicales). Si l’on veut se faire une idée de ce qu’étaient les free-festivals à l’époque, on peut faire référence à la chanson memory of a free festival de David Bowie, qui dans cette chanson évoque le Bechenham Free Festival qu’il avait lui même organisé avec ses compagnons du Arts Lab en 1969. A cette époque, les free-festivals sont des rassemblements assez spontanés, de taille modeste, et ne durant généralement pas plus de quelques heures.

Andrew Kerr, cherche un lieu favorable pour son festival, un lieu vaste, car il est ambitieux et veut organiser une fête pour des milliers de personnes pendant plusieurs jours. Sa première idée est de le tenir à Stonehenge, ce qui ne nous surprend pas (revoir les épisodes précédents), mais il déclare:

Qu’est ce qu’il y a de spécial avec Stonehenge de toute façons? Si vous pensez que c’est une bonne idée d’organiser là un festival il faut vous demander pourquoi. Nous avons trouvé une part de la réponse mais nous n’avons pas terminé. C’est un instrument astronomique, c’est une horloge, c’est un calendrier, c’est un lieu de rencontre pour les lignes de force et pour les gens, c’est un ordinateur et un stimulateur, c’est là qu’on peut faire prendre conscience aux gens qu’ils font partie de l’Univers…

… Stonehenge a du sens, alors examinons Stonehenge. L’armée possède un camp à un mile de là et juste derrière il y un champ de tir (certain m’a dit un champ de mine aussi): tous les champs autour sont arables et au milieu de l’été les cultures sont à mi croissance: il y a du barbelé tout autour du cercle de pierre: c’est un endroit inhospitalier.

Exit Stonehenge! Andrew Kerr est donc à la recherche d’un autre endroit qui soit en phase avec les forces occultes auxquelles il se réfère. David Trippas dont nous avons évoqué le témoignage à l’épisode précédent revient en scène. Nous l’avions laissé au lendemain du festival de Pilton, en conversation avec un Michael Eavis sans doute abattu par son échec, déclarant à ce dernier qu’il allait tout faire pour l’aider à remonter un festival. Personne n’y aurait cru, et pourtant… Toujours extrait du récit de Trippas, voici comment il est intervenu dans cette histoire, cet épisode se déroule quelques jours seulement après le festival de Pilton:

Je suis quelqu’un de bavard et je me lie facilement avec les gens à l’entrée d’un marché je discutais avec une femme qui tenait un stand et lui racontais mon histoire de festival, elle écoutait avec patience et à ma surprise mentionna un mec appelé Andrew Kerr qui voulait organiser un festival, comme la Reine je n’avais pas un sou en poche, j’étais fauché, alors elle me donna quelques pennies pour lui téléphoner. On s’entendit bien et il m’invita, alors elle me paya le ticket de bus pour me rendre au Sud de la city près de la Tamise et j’arrivais comme prévu devant une jolie maison neuve dans une petite allée et je me présentais à Andrew. Il avait une bonne tête et un air assuré, je lui parlais de la Worthy Farm et voyant que faisais la route me laissa gentiment prendre un bain et un bon repas. Un jeune homme de mon age était là aussi, il portait un étroit pull tricoté main sur lequel était dessiné un oeil de Dieu coloré (un symbole magique des indiens d’Amérique), il ne disait pas grand chose et je m’installais pour une bonne nuit de sommeil après qu’Andrew ait téléphoné à Michael. Avant que je me couche Andrew me dit qu’il avait été le secrétaire privé d’Arabella Churchill qui était de la famille de feu Sir Winston Churchill.

Au matin Andrew décida de partir pour rencontrer Michael à la Worthy Farm nous avons grimpé dans son coupé Rover 3 litres et pris la route, c’était le luxe de ne pas avoir à faire du stop. Nous nous sommes arrêtés en chemin à Avebury et nous avons pendant un moment arpenté la campagne avec une baguette de sourcier faite d’une branche de noisetier que j’avais coupé dans une haie. Après cette pause nous arrivions, près de la ferme Michael apparut, Andrew qui ne le connaissait pas ne fit pas attention à lui, alors je lui dis que c’était le fermier et nous approchâmes pour nous présenter, à ce moment le free-festival de Glastonbury 1971 était né.

Le témoignage de Trippas peut être sujet à caution, il faudrait recouper ses dires, mais quoi qu’il en soit on peut imaginer que les choses se sont déroulées d’une manière ou d’une autre de façon approchante. Pour tout dire, on peut imaginer un David Trippas, gavé de psychotropes à l’époque, et dont la mémoire n’est pas tout à fait fiable, je pense plutôt pour cette hypothèse. Certaines informations confirment ses dires, d’autres les contredisent. Quoi qu’il en soit, oui Bill Harkin, on le verra plus bas confirme son intervention, et Andrew Kerr était bel et bien très branché ésotérisme et new-age, et oui il cherchait une solution de repli en phase avec ses idées pour organiser son festival. La rencontre Kerr Eavis a bel et bien lieu, quelques semaines seulement après le festival de Pilton, et voici ce qu’Andrew Kerr va écrire un peu plus tard au sujet de l’emplacement de la Worthy Farm.

Une paire de coups de téléphone ont permis de révéler que la Worthy Farm est liée à Stonehenge, au zodiaque de Glastonbury et au grand schéma cosmique des ligne telluriques reliant les points d’énergie. Le système complet est hallucinant.

Nous voici rassurés! C’est donc bien là qu’Andrew Kerr va rameuter sa troupe, Arabella Chruchill, Bill Harkin qui sera le père de la Pyramide, Thomas Crimble musicien qui vient de quitter le groupe Skin Alley pour Hawkwind, Jytte Klamer la petite amie du précédent, Mark Irons, ainsi que Gilberto Gil et son compagnon d’exil Caetano Veloso, tous deux avaient vécu la prison au Brésil pour raisons politique, ils étaient alors très peu connus. Gilberto Gil est ensuite devenu ministre brésilien de la culture en 2003, voila un cofondateur prestigieux de Glasto! Il est convenu de louer le terrain de Michael Eavis pour y organiser la Glastonbury Fayre. Cela signifie en fait, que Michael Eavis n’est pas impliqué lui même dans l’organisation du festival cette année là, c’est l’occasion pour lui de se refaire comme lui avait promis Trippas l’année précédente. C’est l’équipe d’Andrew Kerr qui contrôle toute l’organisation du festival.

Venons en à la Pyramide qui va constituer un élément fondateur, et qui est aujourd’hui l’emblème de Glastonbury. Et pour comprendre pourquoi elle est là, concentrons nous sur son concepteur Bill Harkin. Aux début des années 60 il suit des études en arts plastiques et architecture, à Liverpool. Puis il se spécialise dans la conception des scènes pour divers théâtres, et s’installe temporairement au Pays de Galles. Un jour, pour aider un ami à déménager, il emprunte un van. Une fois le mobilier de cet ami déchargé chez ses parents, à Swanage sur la côte Sud du Dorset, il décide d’aller au hasard se promener dans la campagne anglaise avec son véhicule d’emprunt. Plongé dans sa méditation contemplative, il tombe sur un panneau: Glastonbury 7 miles qui attire son regard. Il prend cette direction, et s’arrête au pied du Tor. La nuit est tombée, il passe à l’arrière du van et s’apprêtant à dormir, il fait bouillir un peu d’eau sur un camping gaz pour se préparer un thé. A ce moment, déboule du chemin qui descend du sommet du Tor, une joyeuse compagnie. C’est Andrew Kerr, accompagné de Thomas Crimble, Nick Turner et quelques autres. Nous sommes à la veille de la rencontre avec Michael Eavis, Andrew Kerr explique alors à Bill Harkin, qu’ils sont venus là sur la base des informations de Dave Trippas, pour rencontrer l’organisateur du Pilton Festival afin de louer son terrain pour organiser leur propre free festival.

Une fois les accords passés avec Michael Eavis et la décision fermement prise d’organiser le festival l’année suivante à la Worthy Farm, Andrew demande à Bill Harkin de concevoir la scène du festival. Ce dernier en a la vision, un matin, au réveil…

Je me réveillais sortant d’un rêve étrange. Je me tenais à l’arrière d’une scène en plein air à proximité d’un stand pour batterie, regardant vers le public qui assistait à un spectacle. Il y avait deux rayons de lumière qui formaient une pyramide dans le ciel, et quelques bâtiments à l’horizon. J’avais l’habitude de noter mes rêves à cette époque et inspiré par la conversation avec la tribu d’Andrew, j’ai pris ma matinée et dans le studio j’ai commencé par noter quelques trucs et faire un rapide dessin.

La forme pyramidale suggérée par les faisceaux lumineux m’avaient donné un point de départ. J’ai donc fait un schéma préliminaire indiquant comment cela pouvait fonctionner pour faire une scène et je me suis dit que ça pourrait être une bonne idée de faire une maquette de la scène pyramidale en carton.

Une semaine plus tard, Bill Harkin rejoint le reste de l’équipe qui s’est installée sur les terres de la Worthy Farm. Au petit matin Andrew Kerr et son équipe conduisent Bill en bas du grand champ de la ferme, et là Andrew désigne le lieu où il a décidé de placer la scène. Voici comment il explique le choix de ce site:

Sous l’apex de la pyramide se trouve une source aveugle liée à la ligne tellurique qui lie Stonehenge à Glastonbury à travers une ligne géodésique en spirale. Ce que nous essayons de faire c’est de stimuler le système nerveux terrestre par de la joie, de la gratitude, et du bonheur ainsi notre planète Mère devrait nous répondre en faisant croître des races d’humains, d’animaux, et de plantes plus heureux et plus équilibrés. C’est un rite de fertilité.

De là Bill observe que la ferme à l’horizon, lui rappelle étrangement son rêve. De retour dans la cuisine de la ferme, il exhibe son schéma et sa maquette. C’est la surprise générale: « qu’est ce qu’une pyramide à à voir avec la vallée d’Avalon »? Andrew Kerr en revient à Stonehenge et demande à Larkin de s’inspirer des dimensions du cercle mégalithique pour construire la scène. Je vous passe les péripéties de notre architecte qui va potasser les plans de Stonehenge, le manuel du chercheur de lignes telluriques d’Alfred Watkin, consulter l’arch-druide Thomas Lackenby Maughan, et Keith Critchlow, architecte spécialisé en géométrie des monuments sacrés. Au final, Bill Larkin revient encore avec un projet de pyramide, dont la surface est d’un centième de la pyramide de Khéops. Andrew Kerr et son équipe accepte enfin le projet. A l’endroit exact au dessus duquel doit se trouver le sommet de la pyramide, Andrew Kerr plante dans le sol une tige de cuivre.

Commence une longue période qui va durer environ 9 mois, pendant laquelle tous œuvrent à produire des plans, des livrets, des illustrations, pour démarcher les sponsors et réunir les £11 000 nécessaires pour organiser le festival. Parmi ces travaux on retrouve aussi les plans, sur lesquels Bill Harkin travaille pour construire la scène. La construction commence au mois de juin. Pour la réaliser il a choisi d’utiliser un système d’échafaudages appelé Kwickform et destiné à l’industrie de construction navale. Il est le premier à sortir ces éléments d’échafaudage modulaires. Cette solution va s’avérer si performante qu’elle va s’imposer comme solution de construction scénique et la marque va changer de nom pour devenir Kwickstage. La construction est longue, et des problèmes d’argent se posent. Mais des donateurs viennent à la rescousse, Arabella avait apporté les premiers fonds, puis se sont succédé Jeff Dexter (célèbre DJ et manager du groupe America), Ian Knight (concepteur de scènes pour les Stones, Hendrix, the Doors,the Who…), et juste une semaine avant le solstice Isaac Tigrett (fondateur des Hard Rock café), et Michael Wolff (président de Wolf Ollins une des plus prestigieuse agence de pub de l’époque) versent les fonds manquants pour recouvrir la pyramide de métal déployé, et lui permettre ainsi de briller la nuit sous les projecteurs comme l’avait rêvé Bill Harkin.

métal déployé
Métal déployé, le matériau employé pour recouvrir la toute première Pyramide de Glastonbury en 1971

Le festival doit débuter le mardi 22 juin au moment du solstice, mais c’est un free-festival, iles entrées ne sont pas contrôlées, il n’y a pas de clôture, vient qui veut quand il veut… De sorte de que plus en plus de monde s’installe dans le champ et des bras toujours plus nombreux viennent aider à terminer cette fameuse pyramide. Et puis, dans une agitation croissante, les artistes arrivent avec leur matériel qu’il faut faire monter sur cette scène assez élevée. Et enfin les concerts commencent. A l’affiche, il y a Melanie, Quintessence, The Edgar Broughton Band, Pink Fairies, Terry Reid – with David Lyndley and Linda Lewis, Gong, David Bowie, Hawkwind, Arthur Brown, Brinsley Schwarz, Fairport Convention, Family, Traffic. Difficile de savoir exactement qui est passé quand, les informations sont parcellaires et les témoins peu nombreux. Le public n’est pas venu en masse, les estimations donnent entre 7 000 et 12 000 personnes. C’est honorable, et surtout bien mieux réussi que la première édition organisée par Michael Eavis, mais cela reste très modeste. En fait, une fois de plus, l’organisation a pêché par manque de communication, les spectateurs ont su par ouï dire qu’un festival s’organisait aux alentours du Solstice dans les environs de Glastonbury. Il est évident que le public informé était confidentiel, et dans ces conditions nombreux sont ceux qui ont dû être dissuadés de faire le déplacement dans un coin aussi reculé de l’Angleterre. Ceci explique aussi pourquoi le public est arrivé de façon anarchique avant même le début des concerts.

Pour compléter le financement du festival, les organisateurs ont pensé à le filmer et à l’enregistrer. Un album est donc vendu ultérieurement pour combler une partie des déficits. Ce disque contient des titres d’artistes ayant participé au festival, mais aussi d’autres comme les Grateful Dead ou Pete Townsend qui n’étaient pas au programme. Parmi les artistes présents lors de cette édition tout le monde aura noté David Bowie, mais dont la carrière n’était qu’à ses débuts à ce moment là, de sorte que sur le disque le morceau proposé est un enregistrement studio, et qu’il n’a pas non plus été filmé. Sans doute parce qu’à cause de l’organisation approximative, il devait originellement jouer le 22 au soir, et que son concert a été repoussé au 23 à l’aube. C’est pourtant probablement le point d’orgue de ce festival. Je cite ici Julien Temple, qui réalisera plus tard deux documentaires sur Glastonbury, et qui était présent:

Ouais, il est génial, David Bowie. Le saint Graal aurait été d’avoir une caméra pour la première fois, parce que j’ai vu ça. Quand il a joué en 71 c’était très tôt le matin. J’étais en train de dormir et ce grand type m’a secoué, en disant, « debout, tu dois voir ce mec », et dans tout le festival, qui était bien plus petit à l’époque, les gens se réveillaient les uns les autres en disant « tu dois voir ce mec ». C’est donc le moment où tout le monde a découvert qui était réellement David Bowie. Il avait sorti Space Oddity quelques années avant, un hit étrange, d’un type nouveau, mais ce n’était pas du tout une star. Et il était là en robe, les cheveux longs, et juste une guitare, le soleil se levait… c’était magique.

Le concert a dû être assez court puis qu’il n’ chanté que 7 morceaux: Oh! You Pretty Things, Kooks, Changes, Amsterdam, The Supermen, Memory of a Free Festival, et Song for Bob Dylan. Mais j’imagine assez bien la chose suivante…

The Children of the summer’s end
Gathered in the dampened grass
We played Our songs and felt the London sky
Resting on our hands
It was God’s land
It was ragged and naive
It was Heaven

Touch, We touched the very soul
Of holding each and every life
We claimed the very source of joy ran through
It didn’t, but it seemed that way
I kissed a lot of people that day

Oh, to capture just one drop of all the ecstasy that swept that afternoon
To paint that love
upon a white balloon
And fly it from
the topest top of all the tops
That man has pushed beyond his brain
Satori must be something
just the same

We scanned the skies with rainbow eyes and saw machines of every shape and size
We talked with tall Venusians passing through
And Peter tried to climb aboard but the Captain shook his head
And away they soared
Climbing through
the ivory vibrant cloud
Someone passed some bliss among the crowd
And We walked back to the road, unchained

The Sun Machine is Coming Down, and We’re Gonna Have a Party

Cette deuxième expérience referme pour un temps – temps assez long, puisqu’il s’agit de presque une décennie – notre histoire du festival de Glastonbury. Cette longue période pendant laquelle la musique ne perturbera pas les vaches de la Worthy Farm, sera pourtant une période charnière dans l’univers des festivals britanniques, mais aussi pour Glastonbury. Cette période découvrons la dans: Chapitre 6 – La grande jachère