Tiens… Cerrone!

Voici que sur le site Officiel du festival de Glastonbury, on nous annonce que le français Cerrone fera l’ouverture de Block9. Si ce n’est de lancer un cocorico, il n’y aurait que peu de choses à dire en l’occurrence. Que ceux qui connaissent cet artiste passent leur chemin, tout est dit. En revanche, pour ceux trop jeunes pour connaitre celui qui est annoncé comme: « producteur superstar, batteur, compositeur, maintes fois primé et extraordinaire légende Disco », je vais faire une courte révision.

Marc Cerrone est un des pionniers du Disco qui de 1976 à 1978 va produire 4 albums dont deux d’entre eux vont atteindre un succès planétaire. Adepte d’un certain non conformisme, qui le conduit à créer des morceaux dépassant largement le format radiophonique de 5 minutes, provocateur incluant des références sexuelles fréquentes, et très avant-gardiste quand au son, il n’est pas parvenu à obtenir un contrat avec aucune maison de disque française. Il s’auto-produit, et c’est en Angleterre puis aux États-Unis, que ses albums se font connaitre. Il obtient un Grammy Award en 1977, et de nombreuses nominations ultérieures. Notons que l’album Supernature s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires. Passée la période Disco, Cerrone disparait des radars. Mais Cerrone à l’instar de Nile Rogers ou Giorgio Moroder devient une référence pour nombre d’artistes plus jeunes du domaine électro dance. Il bénéficie alors d’une forme de revival qui le ramène au devant de la scène. On l’a vu par exemple au festival Elektro Shock à Paris cette année.