Samedi soir

  • Post category:journal
  • Auteur/autrice de la publication :

Nous redescendons toute la pente depuis the Park, direction l’Other stage en contrebas. Le soleil qui a définitivement réapparu se couche éclairant la scène d’une lumière rasante. Avant que le public ne s’agglutine devant la scène, nous avalons un morceau de junk food, pris dans un des stand qui la jouxte. Une fois ce « repas » terminé, nous fendons la foule, et nous mettons pile en face du milieu de la scène, à environ 10m, juste derrière un groupe d’australiens si on en juge à leur drapeau de ralliement. A 21h00, comme toujours pile à l’heure, le concert commence.
Hub et moi aimons beaucoup White Lies que nous avions vu quelques semaines plus tôt à Paris, pour Bigou c’est une découverte, il faut dire que ce garçon est à 100ù dans l’électro ce n’est donc pas tout à fait sa tasse de thé. Mais l’ambiance est particulière, en particulier ce qu’il faut noter c’est que le public tout autour ne nous reprend les chansons en chœur. C’est même tout l’intérêt d’assister à un festival en Grande Bretagne, les chansons sont dans leur langue maternelle, et tout le monde les connaît plus ou moins. En plus Whites Lies, est il faut bien le reconnaître, un bon groupe, et un groupe qui monte. Ce n’est pas pour rien qu’ils précèdent la tête d’affiche (Chemical Brothers) sur la 2eme scène du festival. Nous nous faisons embarquer dans l’ambiance, et assistons à un excellent concert dans de très bonnes conditions. U2 la veille c’était excellent, mais nous étions tout de même très loin de la scène…
Voici deux vidéos du concert.

Sur la vidéo précédente on distingue le drapeau australien au pied duquel nous étions placés, mais surtout à 1:40, nous sommes visible tous les trois, observez bien! 🙂

Le morceau précédent, c’est le dernier du concert. On remarque que les spectateurs pour Chemical Brothers ont commencé à arriver, ils sont déguisés, maquillés, bariolés, et surtout surexcités. Bigou a décidé dès le début qu’il resterait là, Hub et moi nous posons la question. C’est le principal clash du festival; Chemical Brothers sur l’Other stage, ou Coldplay sur la Pyramide… En ce qui me concerne j’ai déjà vu Chemicals, au Bataclan à la fin des années 90, un concert moyen (en fait surtout très court), pour lequel je leur en ai longtemps voulu. Du coup, en ce qui me concerne, je considérant cette rancune ancienne, et comme je n’ai jamais vu Coldplay, je donne ma préférence aux derniers. Hub, aussi se décide pour Coldplay, nous partons tous les deux pour notre deuxième tête d’affiche sur la Pyramide.

Comme la veille il y a beaucoup de monde, nous arrivons tard, sommes peu motivés, nous ne nous enfonçons pas dans la foule. Le concert commence, doucement, très doucement, le groupe est peu mobile sur scène, ce qui s’impose essentiellement c’est le light show, avec plein de lasers. Je me souviens de nos voisins de tente qui nous avaient déconseillé ce concert au prétexte que les membres de Coldplay sont des amis personnels de Michael Eavis, et que leur position sur l’affiche est probablement surestimée. A ce que nous voyons comme débauche technique autour de la pyramide, c’est peut-être vrai… Mais, il faut bien reconnaître qu’autour de nous le public est conquis, tout le monde chante Coldplay à tue-tête.  Le concert démarre avec Mylo Xyloto, Hurts like Heaven, puis vient Yellow, suivie de In my Place, qui nous redonnent un peu de peps et d’espoir, Major Minus, Lost!, The Scientist. Jusque là nous tenons bon, le concert est honnête, bien qu’un peu mou. Mais à partir de là, l’enchaînement Shiver, Violet Hill, God Put A Smile Upon Your Face, Everything’s Not Lost, Us Against the World nous achève. Nous avons envie de partir, d’ailleurs nous nous accordons une bonne pause pinte pendant ce temps là. Je décide de rester au moins jusqu’à Clocks que ma petite fille apprécie écouter avec moi, le matin avant de partir à l’école. C’est un des premiers morceaux de musique pop rock qu’elle a apprécié vers l’age de deux ans. Suivent l’enchaînement de Politik, et Viva La Vida, un peu mou, Charlie Brown, Life Is For Living, et Clocks enfin! Nous partons pendant Fix You, et dans les allées entendons l’intro de Every Teardrop is a Waterfall qui débute par une reprise de What a Wonderfull World de Louis Armstrong.
Nous retrouvons Bigou surexcité par le show des Chemicals. Il nous explique que l’ambiance était à ce point agitée qu’il a, au bout d’un moment, été obligé de quitter la foule. Son commentaire est enthousiaste, et personnellement je regrette à ce moment l’option Coldplay.

Ce n’est que le samedi soir… 2eme jour de festival en somme. Mais nous sommes fatigués, très fatigués, moi en particulier. Nous partons nous promener un peu dans les allées et atterrissons dans un bar. C’est là que nous faisons le constat de notre fatigue. Une nuit à Stonehenge, la nuit suivante dans la queue, le mercredi à tourner à droite à gauche à la découverte du site, le jeudi pareil, la journée de vendredi où nous avons enchaîné une dizaine de concerts, et finalement le samedi plus cool, mais où la dette de repos se fait sentir. Probablement vers 2h00 le bar ferme, une serveuse nous désigne une chaise pliante, nous demandant si elle est à nous. Visiblement elle a été abandonnée ou oubliée par son propriétaire, la serveuse la dépose à l’extérieur du bar, je la récupère… Elle ne me quittera plus jusqu’à notre départ de Glasto.

Je n’ai jamais pu photographier MA chaise de Glasto, mais elle ressemblait beaucoup à celle-ci.

Après un dernier verre, je quitte Bigou et Hub qui partent vers la zone festive, Shangri-La, The Common, Arcadia… pour continuer la fête. De plus, nos voisins de tente nous avaient raconté qu’une animation très spectaculaire se déroulait à Arcadia, les deux gars voulaient visiblement aller voir ça. J’apprendrais le lendemain, que ne parvenant pas à entrer à Arcadia, ils se sont rabattus vers Snake Pit où une gigantesque queue les a dissuadés, puis The Bez Acid House (où j’aurais beaucoup aimer aller), dans laquelle ils entrèrent rapidement sans y rester vraiment.
Moi, je retourne à la tente, avec ma chaise, je n’arrive plus à lever les jambes pour éviter les fils de tentes enchevêtrés, je m’étale plusieurs fois. Éreinté, je plonge dans mon duvet  et m’endors instantanément.
Us Against the World