Commentaires sur le programme

Tout d’abord je dois faire une rectification, concernant mon article précédent sur le programme. Je m’étonnais de la disparition de Stephen Hawkins, mais en réalité si son nom n’est pas présent dans le programme texte, il est bien présent sur l’affiche, et comme convenu programmé à Kidz Field, toute la question est de savoir où et quand il sera là. Il y a fort à parier, que pour éviter un afflux massif de personnes dans un lieu réservé aux petits, l’information ne sera pas dévoilée clairement. Mais restons à l’affût…

Autre nom attendu, mais pas du tout présent, cette fois, c’est celui du Dalaï Lama. Le concernant, la seule information que nous avons eu, provenait d’une des principales association bouddhiste de Grande-Bretagne, qui avait annoncé sa venue à Glastonbury. Depuis, aucune autre information n’est venue corroborer cette déclaration, si ce n’est que l’on sait de source sure que le Dalaï Lama sera présent en Grande-Bretagne pour une allocution à Aldershot (entre Londres et Southampton), le lundi 29 juin, c’est à dire juste après le festival. Sa venue reste donc une hypothèse probable, et plutôt en fin de festival. Mais une fois de plus, où pourrait-il apparaître? Pas forcément sur la pyramide le dimanche matin, comme beaucoup le pensent.

Parmi les noms manquants, il y a Fatboy Slim, qui n’en doutons pas, apparaîtra de ci de là, d’autant qu’il s’est auto-confirmé par voie de presse il y a quelques semaines, mais pas de scène prévue officiellement pour lui une fois de plus.

Pyramide

    • Vendredi – Florence + the Machine, Foo Fighters: Nous savions que Florence ne serait pas tête d’affiche, mais que par ailleurs on ne l’attendait pas moins haut sur l’affiche, cette position était donc prévisible. La seule indétermination était plutôt le jour.
    • Samedi – Pharrell Williams, Kanye West: Là encore, c’était prévisible, l’enchainement de ces deux artistes crée une continuité nettement peu rock qui se tient d’un point de vue de la programmation.
    • Dimanche – Paul Weller, The Who. Encore une soirée thématique, qui explique peut être les assertions mystérieuses de Michael Eavis. Paul Weller qui incarne le revival Mods, qui bénéficie d’une grande notoriété en Grande-Bretagne, est donc suivi du groupe phare du courant Mods, les Who.
  • Other Stage
    • Vendredi – Mark Ronson, Rudimental: Mark Ronson, plus connu pour son travail de production pour maints artistes (Robbie Williams, Lilly Allen, Amy Winehouse, Kaiser Chiefs…) et créateur de hits, puis Rudimental plus électro mais aussi très mainstream vont proposer une soirée très festive. Faut il attendre des invités surprise sur scène en compagnie de Rudimental? Compte tenu du nombre collaborations qu’ils ont pu faire sur leur single, c’est de l’ordre du probable.
    • Samedi – Ben Howard, Deadmau5: Là, il ne faut pas chercher de transition entre un auteur-compositeur folk, et le son très radical d’un artiste résolument électro. Notons en passant que cela fera la deuxième tête d’affiche électro du week-end sur l’Other stage.
    • Dimanche – Jamie T – Chemical Brothers: Pas de commentaire sur Jamie T que je découvre. Et de trois, les Chemicals, seront donc la troisième tête d’affiche électro de l’Other stage. Mais je ne peux pas m’empêcher au clash Chemicals / The Who qui va me poser un problème. Si les Chemicals avaient été en face de Kanye, il est clair que cela aurait été plus simple, sauf que… ils auraient peut-être été en face de Spiritualized!

Pour compléter avec ces deux scènes, on voit apparaitre Burt Bacharach le samedi après midi. Ce nom qui n’évoquera sans doute pas grand chose à la jeune génération, est celui d’un auteur et compositeur américain, qui faisait partie du Brill Building, et qui a composé une quantité de hits phénoménale pour nombre d’artistes, en particulier Dionne Warwick. En parallèle de ce travail de compositeur de tubes, il a aussi produit ses propres titres, dont en particulier, la musique du James Bond Casino Royale de 1967. Notons aussi sur la Pyramide les Waterboys, qui passent en début d’après-midi samedi, mais qui sont quasiment sur leurs terres. Hormis les évidences, telles Alabama Shakes, Motorhead, Jungle, Patti Smith… je porte à votre attention Charles Hazlewood dont l’orchestre compte nombre de musiciens de l’ombre certes, mais prestigieux (entre autres Will Gregory de Goldfrapp, ou Adrian Utley de Portishead).

Comme d’habitude, aussi, le concert d’ouverture du festival sur l’Other Stage, est un concert surprise. Il parait probable, que le créneau soit tenu par The Charlatans. Ils s’étaient auto-confirmés pour le vendredi à Glastonbury sur leur propre site. L’information a été supprimée depuis, mais c’est donc cohérent. Sur les grandes scènes nous n’avons pas de surprises pour ce qui est des têtes d’affiches, et de leurs prédécesseurs. Je trouve pas mal de cohérence dans les soirées proposées, et j’y vois la tentative de maintenir le public devant les deux principales scènes pour toute la soirée, même si nous savons bien que les opportunités sont grandes à Glastonbury de trouver toujours mieux « ailleurs ».

West Holts proposera très logiquement, samedi soir, le regroupement Georges Clinton + Family Stone, qui avec James Brown, ont été ceux qui on permis la transition d’un Rythm and Blues qui aux Etats-Unis d’avant la fin de la ségrégation était la musique des noirs, ou des jeunes blancs qui comme Elvis Presley avaient osé la transgression, à une musique noire qui s’inscrivait enfin dans le courant maintstream de la musique populaire, et ceci quelle que soit la couleur de peau: le Funk. N’oublions pas, par exemple, que Sly and the Familly Stone étaient présents à Woodstock. Ces gens là sont donc ceux, qui avant Michael Jackson ont fait entrer la musique noire dans les intérieurs blancs aux Etats-Unis.

Sur The Park, je note en particulier une très belle soirée enchainant Spiritualized et Jon Hopkins, de quoi me faire planer haut dans le ciel de Glastonbury. Notons aussi sur cette scène le dimache soir, avant Ryan Adams, le passage des suédois complétement barrés de Goat.

Deux belles têtes d’affiche sur John Peel, avec Suede et Franz Ferdinand + The Sparks.

Il m’est difficile d’aller plus loin dans l’analyse, si l’on considère l’ampleur du programme, mais je veux aborder deux petites autres choses concernant le programme. D’une part le cinéma qui ouvre ses portes dès le mercredi cette année. C’est assez pertinent, car finalement, c’est bien lorsque le festival bat son plein qu’il risque d’être le moins fréquenté. Il sera donc possible dès le mercredi 14h00 d’aller voir Big Hero 6 (Les Nouveaux Héros), peut-être ferons nous ça avec ma fille Kiki, pour récupérer de la nuit précédente. D’autre part, c’est Emily Eavis qui assurera la séance de questions réponses du dimanche matin au Speaker’s Forum, et voyez-vous, je vois dans cette toute petite ligne de programmation, quelque chose d’extrêmement important, le passage de l’ère Michael Eavis, à celle d’Emily Eavis. D’autres signes, cette année, pouvaient conduire à laisser penser à cela, mais cette indication là, me parait plus évidente. C’est un sujet sur lequel je reviendrai, pour étayer un peu plus mes hypothèses, mais il semble bien que Michael ne soit plus le patron.