Mercredi, fin de journée nous avions proposé à ceux qui le souhaitaient de nous retrouver à Bimble Inn. Nous avons été rejoints par Paul-Henry et Alex qui en sont à leur deuxième Glasto.
C’était un moment agréable passé entre passionnés du festival autour d’un verre. Mais au delà des échanges généraux sur le festival, il est un point que nous avons abordé : le contingent français.
Il y a quelques années, disons durant la décennie 2010, l’intérêt des francophones pour le festival de Glastonbury, même modeste était réel. Si on en juge par les contributions sur le groupe francophone, il y avait a l’époque pas mal de personnes intéressées, et une bonne part se rendait sur place.
Le fait est, que ce groupe FB est aujourd’hui assez léthargique. Mais en plus il semble que le public francophone soit devenu très rare autour de la Pyramide. Nous n’entendons plus parler français dans les allées. Et nous avons convenu qu’il se pouvait que sous la tente à Bimble Inn, à nous 7, nous représentions peut-être l’essentiel du contingent français à Glastonbury 2022.
C’est tout le sens de Glastotrip que de faire connaître ce festival qui est bien davantage qu’un festival ordinaire à un public français ou plus largement francophone, qui a pas compris la dimensions des choses ici.
Pour résumer je vais citer Paul-Henry et Alex qui, évoquant Sziget on résumé ainsi:
Sziget c’est un petit Glastonbury.
Je crois que tout est dit, si ce n’est, en plus, la dimension patrimoniale de Glasto.
PS: peu après la rédaction de cet article nous avons rencontré 3 français originaires des environs de Bordeaux. Ce qui porte l’effectif connu à 10. Puis lors du concert de Paul McCartney nous en avons rencontré une dizaine d’autres. Maintenant que Glasto est terminé le best score se monte à environ 20. C’est peu!
Salut
Plusieurs problématiques à mon avis :
– La première est d’avoir des tickets, la demande a totalement explosé (avant le covid) et forcément le petit contingent français a été touché comme tout le monde.
– Le fait d’avoir désormais besoin d’un passeport pour aller en Angleterre, perso j’en ai un mais il n’est pas évident que tout le monde en possède un. Et cela rend Glastonbury plus « chiant » d’autant qu’il y a désormais des festivals dans toute l’Europe accessibles sans passeport et sans galère pour avoir des tickets. Aucun mode de transport est prévu en provenance d’autres pays, là où un Sziget (je cite ce festival où je ne suis jamais allé, car il est cité dans ton article) organise des déplacements de partout.
– Le prix. Quoi qu’on dise, Glaston c’est un beau budget, même même en mode minimaliste.
Quand tu es allé une fois à Glaston c’est évident que tu as TRES envie d’y retourner, mais vraiment je pense que l’incertitude sur les billets fait que pas mal de gens zappent directement
Je suis assez d’accord avec ce commentaire. Je conviens en particulier que la procédure pour obtenir les tickets est assez complexe. Il faut comprendre cette histoire d’enregistrement, connaître les dates (en plus octobre pour la pré vente c’est très tôt). Déjà on a déjà, avec ça, de quoi se planter pas mal. En effet, la problématique pour se rendre sur place s’ajoute à ce qui précède.
Mais je crois surtout que ce qui défavorise énormément Glasto vis à vis des français, c’est, d’une part un gros déficit de visibilité, et d’autre part un incompréhension totale de la dimension de l’événement.
Je pense que le festivalier français moyen est habitué aux festivals « classiques », comportant quelques scènes. Le tout est extrêmement rationalisé, en particulier la programmation, de sorte que le public passe d’une scène à l’autre, sans interruption. Si on regarde le HellFest qui s’impose désormais comme le plus gros français, c’est exactement ça. Mais Glastonbury n’est pas juste une énorme programmation, c’est à proprement parler une expérience à part entière qui nous plonge jour et nuit dans un monde parallèle, pas juste un alignement de concerts. Et c’est à mon avis ce qui pourrait motiver beaucoup de monde, mais qui est très difficile à comprendre avant d’y être allé.