Michael Eavis raconte Glastonbury

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Le 20 avril 2012, Michael Eavis a accordé une interview diffusée sur le site du festival suisse m4music.

Dans cette interview, il rappelle qu’il est avant tout un fermier, et producteur de lait, et que le festival reste pour lui un hobby. L’objectif du festival est de supporter un certain nombre d’applications. Il rappelle que certes le festival programme beaucoup de musique, aussi variée possible, mais que c’est aussi le lieu pour d’autres activités, y compris politiques, bien que cet aspect ait tendance à disparaître. L’écologie politique reste cependant un sujet important, promu à Glastonbury, qui est un des premier lieux où ce sujet a été défendu.

Une interview qui fait sentir le personnage qu’est Michael Eavis, et qui viendra sans doute tempérer le discours de ses détracteurs. Si si il y en a! Maintenant que le festival de Glastonbury est ce qu’il est, certains soupçonnent Michael Eavis d’enrichissement (ce qui est tout de même probable), mais aussi d’adopter une attitude altruiste de façade avec les associations qu’il sponsorise. Je veux donc ici aborder ce sujet.

Glasto a été le fruit d’un désir sincère en 1970, et 1971. A cause de pertes financières successives, il a été organisé pendant toutes les années 80 au bénéfice du CND, puis ensuite pour Greenpeace et Oxfam principalement, et d’autres associations accessoirement. Ça a été une réelle galère économique jusqu’au milieu des années 90, et il faut attendre 2003 pour vendre tous les accès en moins de 24h, et encore en 2008 le festival n’est pas sold-out à l’ouverture. Il est donc évident qu’il a fallu à Michael Eavis beaucoup de détermination pour aller au delà des incertitudes, des interdictions, des fraudes, des batailles rangées entre travellers et service d’ordre, et toute sorte d’autres problèmes. Qu’il puisse en bénéficier d’une certaine manière depuis une demi douzaine d’éditions environ, si l’on se rappelle qu’il y en a eu 30 au total, me parait une juste récompense. Par ailleurs, l’interview précédente, relativise tout de même ces choses dans la bouche d’un homme, qui à 76 ans, au seuil de son existence, doit avoir finalement peu de chose à justifier.