Sparks est un groupe un peu particulier, et je trouve un peu mal connu en France. Alors je vais faire une brève introduction. Pour commencer je dirais que c’est un des plus britanniques des groupes américains. C’est un duo tant visuel que musical où Russell chante et s’agite, pendant que son frère Ron reste statique derrière son clavier. Le style musical du groupe est plutôt inclassable. A la fois pop mainstream dans certains titres, et expérimental dans d’autres, je trouve que ce groupe flirte avec un atypisme que l’on trouve chez d’autres formations américaines. Je pense en particulier à Talking Heads, B-52’s, Devo ou Beastie Boys. Mais sans avoir la dimension proto-punk de tous ce groupes. Leur aspect mainstream les rapproche davantage de Queen ou Roxy Music. Bon voila, la musique de Sparks c’est compliqué à décrire. Mais voila qu’après avoir écrit tout ce laius, je trouve un reportage de Tracks sur le groupe…
Me voici donc à the Park pour voir les Sparks. Ils étaient déjà passés à Rock en Seine avec Franz Ferdinand. Objectivement, j’avais trouvé que ça le faisait pas… Je pense d’ailleurs que le public était présent pour Franz Ferdinand, et se demandait qui étaient ces deux vieux bizarres présents avec eux sur scène.
Alors, je tente une deuxième fois l’expérience. Mais cette fois c’est Sparks et seulement Sparks, et pas en France. Pas possible d’entrer dans la fosse pour ce concert, je dois me mettre dans le public. Mais je trouve le moyen de bien me placer. Non seulement je vais pouvoir faire quelques photos correctes, mais aussi je vais être au cœur du public, et à the Park, ça m’a souvent réussi. Je ne vais pas faire durer le suspense, la magie des lieux a encore opéré.
Ron et Russel arrivent sur scène, et le concert commence en nous mettant directement dans l’ambiance. Le public britannique est très réactif comme d’habitude. Cela me surprend presque, compte tenu de ce que j’avais pu voir quelques années plus tôt à Paris.
Le concert débute par des nouveaux morceaux que je découvre avec beaucoup de plaisir. Très rapidement, Russell annonce un guest, et apparait sur scène Cate Blanchett qui vient reproduire l’étrange chorégraphie qu’elle a dansé sur le dernier clip du groupe. C’est, je crois la première fois qu’il m’est donné l’occasion de photographier une star hollywoodienne (je ne sais pas encore que ce n’est pas la dernière lors de ce Glasto), alors je me lâche.
Le concert se déroule sans qu’il me soit donné de m’ennuyer, et une fois de plus je suis bluffé par le public qui connait par cœur la plupart des morceaux. Comme je le pensais avant d’arriver la notoriété de ce groupe est bien plus important ici qu’elle ne l’est chez nous. Pourtant il y avait eu une collaboration entre Sparks et Rita Mitsouko, mais qui n’a pas permis au duo américain de se forger une notoriété en France. Sans doute sont ils trop décalés pour un public français peut-être trop révérencieux pour la musique. C’est vrai, chez nous si c’est pas sérieux, on a tendance à penser que ca peut éventuellement faire un bon show, mais sur le plan musical ça peut pas être bon. Quoi qu’il en soit, j’ai beau être français, lorsque le concert se termine, je me dis que j’ai bien eu raison de donner à Sparks cette deuxième chance. Et je ne suis certainement pas l’exception qui confirme la règle. C’est vraiment à voir si vous avez l’occasion.
