Samedi rationnel ou presque

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Au programme de mon samedi je dispose d’un programme relativement rationnel et sans clash. Je peux enchainer 3 concerts à Woodsies, passer par l’Other stage, pour terminer la journée à the Park. Enfin presque, puisque je prévois de retourner à Woodsies pour y voir Christine and the Queens.

Pour moi la journée commence donc à Woodsies. C’est la scène la plus excentrée du festival (on y reviendra). Mais elle se trouve assez près de la tente de presse où je débute toutes mes journées.
Le premier concert sur cette scène, est celui de The Last Dinner Party. C’est encore un groupe de filles, assez éthéré, quelque chose parfait pour commencer la journée. Elles sont suivies par Wunderhorse, une formation rock pop très efficace, dont le guitariste m’a assez fasciné. La musique de ce groupe est diablement efficace, et j’ai beaucoup apprécié ce que j’ai entendu. Ensuite c’est le tour de Working Men’s Club, qui va donner un show très étrange. Le chanteur est très expressif, bouge énormément, pendant qu’à ses côtés, les musiciens restent inexpressifs et raides. La gestuelle décalée du chanteur, et le comportement impassible des musiciens accompagnent parfaitement un son noir. Ce matins, à Woodsies, 3 groupes, 3 réussites, le compte est bon.

Ensuite, direction Other stage pour Generation Sex. Ce sera la première déconvenue. En résumé, je dirais que ce concert était ridicule. C’est un quitariste visiblement aigri qui es sur scène. Billy Idol, de son côté est vieux, sans voix, et lit son prompteur une chanson sur deux. Nous devrions avoir un concert punk de la grande époque, avec un public excité. Mais non, le public des Sex Pistols, ou de Generation X, est vieux et a globalement dépassé les 60 ans. Tout ceci n’a rien du punk qu’on nous monte sur les vidéos de fond de scène. J’ai plutôt l’impression que Steve Jones compte l’argent qui tombe à chaque fois qu’il gratte une corde.

Par chance, ce qui va arriver ensuite va largement compenser cette déconvenue. Ca commence avec les Pretenders. Rapidement, les spectateurs apperçoivent Dave Grohl, et Paul McCartney dans le backstage. Après un début de concert pariculièrement efficace, Chrissie Hynde invite Johnny Marr sur scène. Puis, quelques chansons plus tard, c’est au tour de Dave Grohl de rejoindre le poste de batteur. Pour finir, au moment où Crissie Hynde, remercie le public, Paul McCartney vient la saluer sur scène.

Après ce moment incroyable, nous attendons le concert suivant. Leftfield. Difficile de décrire ce qui s’est passé. La musique est excellente, au delà même. Et deux chanteurs apparaissent et disparaissent au gré des morceaux. C’est brillantissime, festif, le public s’amuse et danse.

Pour finir la soirée à the Park, j’attends Fatboy Slim, qui arrive déguisé en un bonhomme énorme. Le set de Fatboy commence, j’en profite un peu, mais je dois filer.

Me voici donc parti de l’autre côté du festival à Woodsies pour y voir Christine and the Queens. Lorsque j’arrive à proximité de la tente, je vois des gens en sortir. Davantage que d’habitude, j’ai l’impression. Sous la tente je découvre Christine dans une jupe longue, torse nu, les seins cachés par un sparadrap. Elle est dans une lumière travaillée, et déclame des vers à l’attention d’un personnage présent sur scène. Ca parait très étrange, et ne ressemble absoluent pas à çe qu’on avait pu voir d’elle précédemment. Je m’en vais et vais à the Glade.

Là joue the Egg, un groupe que je connais bien, et que j’apprécie beaucoup. Ils jouent un électro classique mais en configuration guitare basse batterie et synthé. C’est magnifique et cool, parfait pour le chill-out avant de rentrer à la tente.