Je termine ma série à Woodsies par Working Men’s Club. Il est prévu que je revienne vers cette scène bien plus tard, pour y voir Christine and the Queens, mais c’est un autre sujet que j’aborderai dans un autre article. Quoi qu’il en soit, ce samedi entièrement débuté à Woodsies avec the Last Dinner Party, puis Wunderhorse, m’a déjà permis de découvrir des choses intéressantes. Working Men’s Club ne va pas faire exception. Ce qui frappe de prime abord c’est l’aspect théâtral du groupe. Les musiciens sont immobiles dans le plus pur style cold wave du début des années 80, style justement assez proche sur le plan musical. Comment décrire ça? Un electro froid, indus, qui irait piocher du côté de New Order. En tous cas, c’est clairement la référence à laquelle j’ai pensé. Mais si les musiciens sont plantés sur scène comme de mornes piquets, le chanteur, lui, est très mobile et particulièrement expressif. Il est l’incarnation analogique d’une musique, à l’inverse, très numérique. Et là ce n’est plus à New Order que j’ai pensé, mais plutôt à son incarnation précédente, Joy Division, en particulier à Ian Curtis. Pour autant, n’allez pas croire que Working Men’s Club est une copie de ces deux formations. Leur son est différent, plus moderne, parfaitement à jour des styles du 21e siècle, et bien moins austère que Joy Division.
C’est clairement un bon concert auquel j’ai assisté, et je pense que ce groupe mérite d’être suivi. Ils ont pour l’instant sorti un album, à voir si le deuxième va confirmer mon impression.
Ceci terminait cette matinée de découvertes à Woodsies. Faut-il rappeler que cette scène, qui certes, programme des artistes largement confirmés en tête d’affiche, est principalement dédiée aux artistes en devenir. La mission avait clairement été remplie.