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Au moment où j’écris ces lignes j’ai déjà raconté, dans ces pages, les évènements qui nous ont conduits, mes amis et moi même à décider, puis réserver nos places pour le festival de Glastonbury (ou Glasto). Ceux qui ont lu ces pages auront compris que ces premières étapes, en particulier l’achat des tickets, étaient les plus aléatoires du projet. Cette année les 170000 places du festival ont été commercialisées en 4h00, explosant largement le record de l’année dernière qui était de 12h00. Une fois passées les phases de surprise, d’excitation, puis d’assimilation, voire de mutisme, j’ai enfin pris conscience que j’allais réellement aller au festival de Glastonbury, un rêve de près de vingt ans.
C’est donc un évènement important pour moi, et pas juste un festival. C’est un festival, oui, mais certainement le plus prestigieux, et aujourd’hui le plus important, au moins en Europe, son affiche est toujours impressionnante en quantité ET en qualité. Depuis vingt ans donc, j’observe ce festival, et je sais donc que Glasto c’est aussi notoirement une ambiance particulière issue de son passé Hippie, et ensuite de l’influence de leurs descendants Travellers. Mais encore Glasto, c’est un lieu, le festival se déroule à 10km de la ville de Glastonbury, et cette ville je la connais depuis plus longtemps encore. J’y suis venu la première fois en 1986, et j’ai été envouté par ce lieu. On y trouve les ruines spectaculaires d’une abbaye qu’on imagine immense. La ville est surplombée par une colline à la forme étrangement abrupte et régulière, que l’on distingue à des kilomètres à la ronde. Au sommet de cette colline qu’on appelle Tor, se dresse une tour. Ces lieux sont baignés de la légende arthurienne qui y place la mort d’Arthur, et l’ile d’Avalon serait toute proche. La ville a une ambiance particulière, on y trouve beaucoup de boutiques new-age. Parfois au coin d’une rue, on trouve une affiche proposant une promenade guidée, le genre « à la recherche des traces des extraterrestres sur les lieux arthuriens – Départ à 23h00 chaque pleine lune au sommet du Tor ». J’adore!
Mais en plus selon toute probabilité, notre passage au festival sera précédé par la cérémonie du solstice d’été à Stonehenge. Stonehenge, j’ai une fois fait un détour de plus de 300km pour y aller. Je suis fasciné par ce lieu depuis la première fois où j’y suis allé au début des années 80. A cet endroit, plus que n’importe quel lieu de culte, je pourrais me sentir l’âme mystique, c’est mon église. Je suis en particulier sensible à la connexion du lieu avec la Terre, et la sphère céleste. Je suis émerveillé par le lien que l’Homme à la préhistoire avait réussir à établir avec le ciel, et de ses connaissances astronomiques. Une fois encore, depuis près de vingt ans je projette de me rendre à cette cérémonie.
Je conçois qu’assister à un festival de musique, aussi prestigieux soit-il, et que participer à une cérémonie religieuse (qui doit sembler à certains un peu folklorique) peuvent paraitre assez peu important. Mais le simple fait que ces évènements se déroulent dans des lieux que j’affectionne tout particulièrement, rend la chose exceptionnelle. Le fait d’avoir attendu vingt ans, c’est comme pour une bouteille de vin qui aurait le même age, on ne sait pas ce qu’il y aura dedans, bonne ou mauvaise surprise, mais ouvrir la bouteille sera un évènement exceptionnel.
J’ai donc voulu écrire cette histoire au fur et à mesure qu’elle va se dérouler, au moins pour en garder la trace si je venais à perdre le souvenir de certains évènements. Je l’écris pour ceux qui m’accompagnent même de loin pour qu’ils comprennent. Pour tous les autres s’ils sont curieux, ou si cette expérience peut leur servir d’une manière ou d’une autre.
Jusqu’à présent, ce récit résumait le proche passé, des évènements survenus durant les trois derniers mois. A partir de maintenant il continue au présent.
dimanche 24 octobre 2010