Jeudi

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Nous nous réveillons vers 9h00 – 9h30. Comme la veille nous descendons à Williams Green pour le petit déjeuner. Kiki trouve son bonheur à un stand des Caraïbes on l’on trouve, entre autres, des gobelets remplis de fruits. Voilà un petit déjeuner excellent pour une petite fille. En ce qui me concerne, les moins diététiques donuts accompagnent un grand café. coupe de fruitsNous savons qu’il va pleuvoir, et je dois donc récupérer nos bottes qui ne faisaient pas partie du chargement que nous transportions pendant la nuit de queue. Les « wellies » sont dans le coffre de la voiture, je dois donc impérativement faire l’aller retour.

Me voila donc parti pour le parking 4 Purple.  Depuis notre tente, le trajet prend vingt minutes aller. Au retour, je repasse à proximité du lieu où nous avons fait la queue. En contrebas il y a une rangée de toilettes. Je me dis qu’elles sont situées dans un lieu peu passant, et si… J’entre dans l’une d’entre elles au hasard, et miracle, c’est aussi propre que si j’étais la première personne à entrer là. C’est le Graal de Glastonbury (bon, le Graal ici, la métaphore est peut être un peu lourde)!

Comme Kidz Field n’ouvre qu’à midi le jeudi, Kiki insiste pour que nous retournions à Green Kids pour jouer dans le bateau pirate, et passer par les toilettes de la chenille. En chemin, Kiki observe une dame qui porte un costume qu’elle a customisé avec des fleurs en feutrine. Elle lui en donne une, en lui collant sur la main. C’est le début pour Kiki d’un nombre considérable de rencontres et d’échanges, malgré la VO qui ne lui simplifie pas les contacts.fleur orangeNous passons un bon moment au bateau pirate, avant de partir pour le toboggan d’Avalon qui doit être ouvert. Nous faisons deux tours ensemble. Pour notre plus grand bonheur nous pouvons pour la première fois, faire ensemble, un jeu pour enfant. En sortant du toboggan, nous voyons passer un gorille. Kiki se précipite sur lui pour l’étreindre.

Midi étant passé, Kidz Field est donc ouvert. C’est donc le moment de s’y rendre et de faire découvrir à Kiki ce que je lui avais montré en photo l’année précédente, en particulier le château rose avec la licorne. En entrant dans le champ, nous rencontrons un loup, avec lequel Kiki danse un peu.

Kiki fait ses adieux au loup.
Kiki fait ses adieux au loup danseur.

Ensuite nous entrons dans le Kidzfield Big Top, le théâtre pour enfants, nous assistons à la fin de la pièce What the Ladybird Heard.

Aussi étrange que cela puisse paraître, la langue anglaise ne perturbe pas trop Kiki, qui se laisse embarquer dans l’histoire facilement. Kidzfield Big Top

A la fin de la pièce, nous nous dirigeons vers le fameux château rose. Kiki y joue pendant près d’une heure. Le ciel est menaçant, et finalement la pluie se met à tomber brutalement. Nous trouvons refuge dans le château tous les trois avec Bigou, en attendant que l’averse se calme. Quand la pluie se calme un peu, nous partons déjeuner d’un plat de lasagnes. Après ce repas, comme la pluie redouble, nous retournons à l’abri du Kidzfield Big Top où nous assistons à la représentation du Dr Seuss’s Cat in the Hat par le National Theatre.

En attendant le spectacle suivant, au fond de la tente, un magicien fait du close-up, et embrouille complètement notre Kiki. Puis le spectacle suivant commence, il s’agit d’un clown jongleur qui fait monter quelques enfants sur scène. Kiki est de ceux là, c’est donc la première membre de notre petite équipe a avoir été un jour sur scène à Glastonbury… Un semblant de consécration! Nous enchaînons avec un dernier spectacle: Mrs Macaroon. Pendant ce temps, Hub et Fred nous ont tenu au courant de leur progression sur la route. Finalement, c’est au cours de ce dernier spectacle qu’ils nous indiquent être arrivés. Ils nous attendent au Bandstand. Ce long intermède enfantin, mais pourtant pas dénué d’intérêt se termine donc. Notons en particulier, que la présence de ma fille induit une façon différente de participer au festival. Je découvre d’autres facettes de Glasto, car si j’avais bien visité Kidzfield en 2013, je n’y avais pas passé beaucoup plus d’un quart d’heure. Là nous avons réellement assisté aux animations, et force est de constater que la qualité est au rendez-vous. Les spectacles sont pour certains réellement très bons, et en une journée nous avons fait l’équivalent de ce que nous faisons le reste de l’année sur Paris en spectacles pour enfants. En résumé la qualité de programmation musicale de Glastonbury trouve son équivalent aussi dans ce qui est proposé aux plus jeunes.

Nous retrouvons donc Hub et Fred au Bandstand vers 17h00. Après quelques effusions, je suis très curieux de savoir comment on accède au festival un jeudi après-midi. Les garçons indiquent qu’en arrivant vers 16h00, ils n’ont eu aucun problème pour entrer sur le site, et que la circulation aux abords était fluide. Pour couronner le tout, ils n’ont eu aucun mal à retrouver la tente. Il faut dire, c’était facile, puisque nous nous étions installés quasiment au même endroit que l’année précédente. A proximité du Bandstand, nous prenons un verre pour fêter nos retrouvailles, tout le monde est excité à l’idée de démarrer une nouvelle édition du festival. Demain les choses sérieuses vont commencer.

Comme Kiki, en tant qu’enfant de moins de 12 ans n’avait pas besoin de ticket d’entrée, elle n’a pas non plus de bracelet de contrôle. Evidemment, au moment où on avait posé le mien, au moment de l’entrée, elle avait un peu râlé de ne pas en avoir un elle aussi. Alors je lui avais promis de lui acheter un bracelet dans l’enceinte du festival. Juste à côté du Bandstand, nous trouvons son bonheur.

Le Bandstand, avec derrière le stand Festival Face Painting and Bracelets où nous avons trouvé le bracelet de Kiki.
Le Bandstand, avec derrière le stand Festival Face Painting and Bracelets où nous avons trouvé le bracelet de Kiki (photo Ryan Hatfield).

Comme avec Kiki Bigou et moi, n’avons pas encore mis le pied à The Park, nous suggérons aux nouveaux arrivants de commencer par là, et de découvrir la nouvelle installation d’Arcadia. En cours de route nous passons par  The Glade, qui a certes retrouvé sa clairière d’origine, mais est devenue un peu petite. Ce lieu avait pris beaucoup d’importance en 2011, avec deux scènes (G Stage et Spirit of 71), cette année, il n’y a plus qu’une scène, et la zone est plus modeste. En revanche, la disparition d’Arcadia qui en 2013 était tout proche est une bonne chose. En particulier la scène de The Glade est de nouveau sous les arbres, c’est un endroit idéal pour cette scène et sa programmation plutôt électro/ambient ou trance. Du côté d’Arcadia, l’espace qui a été créé autour de l’araignée est vaste, et bien organisé. Au moment où nous y arrivons, il n’y a aucune animation, nous nous contentons de faire une pose en buvant une autre pinte de cidre. Ah oui, j’avais oublié: nous à Glasto, on se la joue locale en remplaçant la bière par le cidre! Nous en profitons pour essayer le fauteuil cocon suspendu au dessus d’une petite marre. Arcadia fauteuil coconNous essayons aussi un étrange fauteuil araignée. Ensuite nous entrons dans The Park qui jouxte Arcadia. Là nous croisons Mal Webb que Bigou reconnait instantanément: « Hello Mal how you’re doing? », il nous répond aimablement ne sachant bien qui nous sommes en fait… Etape suivante: Rabbit Hole, ou l’on remet une tournée. Soit nous avons très soif, soit nous avons un truc à fêter… Nous allons vider nos godets juste au pied du gigantesque GLASTONBURY qui surplombe tout le site. Il est prévu qu’une animation intitulée a Kiss on the Apocalypse se déroule à minuit à Glebeland. Comme ce spectacle doit se donner du jeudi au samedi à la même heure, il semble logique d’y assister dès le jeudi, car les autres jours nous avons de bonnes chances de le voir clasher avec une tête d’affiche sur une des multiples scènes du festival. Nous allons donc manger une pizza à Glebeland vers 21h00. Il reste encore trois bonnes heures avant le spectacle, Kiki, qui n’a pas oublié la chute d’eau qui cache The Cave, veut absolument visiter les lieux. Elle sait que que c’est enfin ouvert, et insiste donc pour s’y rendre. Les gars, eux, veulent retourner vers la tente et récupérer quelques affaires en prévision de la nuit. Nous nous séparons donc et prévoyons de nous retrouver plus tard vers Avalon.

Kiki et moi arrivons à The Cave dans the Commons. A vrai dire, dans un premier temps, Kiki est assez déçue lorsqu’elle entre dans la caverne. Sa première réaction est de me dire: « mais c’est juste un bar »! Nous faisons le tour des lieux, et en effet, à part le DJ et la musique, ce n’est rien d’autre qu’un bar, je dois en convenir. Kiki observe le lieu, voit les gens danser, et se laisse happer par une sorte de dub un peu rapide, elle se met à danser elle aussi. Je la laisse faire, tout en écoutant la musique.

Après sa danse, qui dure un long moment, elle s’installe sur une souche d’arbre qui fait office de fauteuil dans le chill-out installé à l’extérieur de la tente. Elle prend alors son carnet, et note scrupuleusement, dans un alphabet qui lui est propre, ce qu’elle a fait aujourd’hui, mimant mes propres prises de notes. Son commentaire au sujet de l’épisode de la caverne: « j’ai dansé comme une folle ». ecriture

Vers 23h00 nous retrouvons les gars attablés à l’Avalon Inn. Kiki commence à piquer du nez, je dois rentrer à la tente sans assister à the Kiss on the Apocalypse, où se rend le reste de l’équipe. Ils nous diront le lendemain leur déception concernant ce spectacle, en particulier à cause de la mise en scène à plat sur le sol, qui ne donnait que peu de visibilité au delà du premier rang des spectateurs. Pas de regret, donc… Kiki et moi sommes comme la veille arrivés à la tente vers minuit, et nous sommes endormis en un rien de temps.