Lire entre les lignes

Lors de l’interview évoquée dans l’article Ni AC/DC, ni Adele, ni Coldplay, ni Florence, Emily Eavis dévoile un mode de fonctionnement dans la communication de son père, mais qu’elle doit sans doute aussi utiliser.

Un jour Michael a dit que nous avions trois headliners en octobre dernier, quand je suis entré dans la cuisine, j’ai dit « qui penses tu que nous avons? ». On rigolait, ce qu’il a fait c’est de demander « dis moi si nous avons assez de têtes d’affiches pour plusieurs années ». Et j’ai dit « ouais ouais, ne t’inquiète pas nous en avons assez ». Alors il m’a demandé si j’étais certaine, et j’ai dit oui, alors à l’interview suivant qu’il a donné il a dit, « nous avons trois têtes d’affiche ». Il ne mentait pas c’est juste qu’il disait que nous avions assez de headliners pour la fois suivante, et le propos s’est transformé pour devenir que trois d’entre eux avaient été confirmés, sur ce point là c’était un peu tôt.

Ce propos explique un peu mieux les déclarations approximatives de Michael Eavis. Certes il pourrait se contenter de répondre non nous n’avons pas de tête d’affiche pour l’instant, mais s’il n’y a qu’à puiser dans le stock… ce serait effectivement le contraire de la réalité. Si les journalistes lui demandaient « savez vous qui sera headliner l’année prochaine », sans doute la réponse serait différente, du genre « c’est trop tôt pour le dire pour l’instant, mais nous avons de bon contact avec certain bons groupes ». C’est d’ailleurs un style de réponse que nous avons parfois.

Certes les Eavis travaillent leur communication pour préserver le festival, de plus maintenant qu’il sont hyper-médiatisés, ils doivent savoir faire, d’un autre côté les journalistes ont une tendance à en faire toujours un peu plus… avec tout ça, il est évident que les déclaration sur la programmation du festival de Glastonbury, sont presque aussi complexes à décoder que la géo-politique moyen-orientale.