Lundi matin

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Je vous ai laissés, chers lecteurs dans le train qui m’amenait à Lille pour rejoindre Laurent, et entamer dès le soir même le Grand Chellem: Stonehenge + Glastonbury. Voici désormais la suite de l’histoire…

Le réveil avait été difficile à 5h00 du matin pour quitter la maison à 6h00, et attraper le train, gare du Nord, à 6h40. Dans le train, pas le temps de dormir, et ce parcours de Paris au Nord de la France que j’effectue usuellement en 2 heures de voiture, est avalé par le TGV en à peine plus d’une heure. 7h45, j’arrive à Lille, et quelques instants plus tard je retrouve Laurent dans le hall de la gare. De manière à reprendre quelques forces, nous prenons un petit déjeuner au buffet de la gare, car déjà je me sens fatigué. Je trouve que je n’ai pas assez dormi, et je sais que deux nuits difficiles nous attendent. Justement, nous échangeons sur le sujet, avec Laurent, en buvant nos cafés. Lui, a, dit il, passé une semaine mouvementée, en particulier ponctuée par des soirées matchs de l’Euro de football. Je lui dis que la semaine sera longue, et qu’il aurait mieux valu l’aborder en pleine forme. Il balaye cette objection. En ce qui me concerne, j’aborde la période avec une certaine excitation, comme toujours, mais aussi un peu de crainte, surtout pour les deux jours à venir. Nous, quittons la gare, rejoignons la voiture. Il pleuviote.

La météo, c’est le sujet qui nous obsède. Il est prévu que nous passions les deux prochaines nuits dehors, il serait donc bon qu’il ne pleuve pas pendant ces deux nuits. Et puis, aussi nous préférerions ne pas assister à l’ensemble des concerts sous la pluie. Alors déjà à la gare nous regardons les prévisions météo, et nous les regarderons sans arrêt jusqu’au début du festival. Pour l’instant, il semble qu’il ne doive pas pleuvoir la nuit prochaine, et avec un peu de chance nous pourrions peut-être voir le Soleil du Solstice se lever face au monument de Stonehenge. Pour la nuit suivante, les choses sont plus incertaines, et suivant les sources (les divers sites météo), les pronostics divergent. Quoi qu’il en soit c’est sous la pluie que nous quittons Lille, direction Calais.

Nous arrivons au port, pour une fois je n’ai pas réservé le passage à l’avance, donc, direction les guichets. A l’entrée du bâtiment, un anglais avec un panneau en carton fait du stop, dessus il a écrit: « London to vote ». Nous repensons au référendum qui doit avoir lieu pendant le festival. Sans trop y croire, j’évoque la possibilité qu’au retour, nous soyons obliger de rentrer en Europe sans l’avoir quittée. J’étais alors persuadé que si le vote allait être serré, les britanniques resteraient dans la communauté Européeene. Nous réservons nos billets, aller-retour, car c’est un peu moins cher. Je vous le signale à titre d’information pratique, acheter ses billets de ferry au moment du départ coute beaucoup plus cher que de les réserver en ligne. Nous avons payé l’aller retour 235€, alors que l’année précédente cela m’avait couté 158€. Ca vaut donc le coup de réserver! A peine avons nous terminé les formalités: achat du passage, douane, et check-in, nous nous alignons sur le parking, et il est déjà temps d’embarquer. Le bateau quitte la France vers 10h30…

Sur la Manche, le temps est pourri, la mer est un peu agitée, et il pleut davantage qu’au moment du départ. D’habitude, dès le départ, on peut apercevoir les côtes anglaises, aujourd’hui, non. Et il faut attendre d’approcher très près des côtes pour voir enfin les falaises de Dover. Nous rejoignons la voiture, la radio crachote encore quelques bribes de langue française, Laurent se concentre sur la conduite à gauche. Devant nous, l’Angleterre se déplace lentement dans l’encadrement des portes du ferry. Nous devinons la pluie. Lorsque finalement nous débarquons, elle s’abat sur nous. Et lorsque nous quittons Dover, aux alentours de Folkestone, elle redouble. De plus, nous nous retrouvons plongés dans un épais brouillard. Il pleut des chats et des chiens, comme on dit par ici. C’est inquiétant, et nous nous demandons comment ce temps catastrophique pourrait s’améliorer. Nous craignons donc que la fête à Stonehenge ne risque bien d’être gachée, et qui sait pour la suite… Pour ajouter à nos craintes, nous découvrons que sur Twitter, des photos montrent le site du festival complétement détrempé, et par endroits inondé. Sur le moment, je pense à la boue que nous aurons pour nous déplacer sur place, sans penser aux autres conséquences que cela va provoquer. Mais, pour l’instant, nous sommes encore dans le Kent, sous la pluie, c’est la fin de matinée, et nous sommes bien loin des portes de Glasto.

Photo: Asyd

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