Samedi après-midi

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The Egg

14h15, fin du concert de British Sea Power, je n’ai pas de projet avant 15h00. J’accompagne donc Fred qui veut aller à la John Peel stage. Je projette de le quitter dans Silver Hayes, où je ne vais pas si souvent. Je veux passer un peu de temps dans cette zone pour la redécouvrir. Nous nous quittons donc à l’entrée Nord, qui conduit vers John Peel, et qui est aussi le point le plus éloigné de mon prochain point de chute: the Glade.

Une promenade dans Silver Hayes, pour faire une petite découverte à BBC Music Introducing

Je commence ma revue des scènes de la zone, par la plus proche: the Blues. Là, un rappeur se produit devant une audience modeste. Il semble que ce soit Young Yizzy. Ce n’est pas my cup of tea, et vais donc voir un peu plus loin.

Après être passé sous la vaste structure de Sonic qui est déserte à ce moment là, j’arrive ensuite à la scène BBC Music Introducing. Au moment où j’y pénètre, je me demande si ce ne serait pas la première fois que je viens jusqu’à cette scène. Si tel est le cas, en six éditions de Glastonbury, il était temps! Bien m’en a pris d’ailleurs, je me trouve face à un groupe inconnu mais très intéressant: Wild Front. Je reste écouter trois morceaux, mais je dois écourter, si je veux être à l’heure au prochain concert que j’ai programmé.

The Egg, définitivement la bonne surprise de mon Glastonbury 2017

Ma visite de Silver Hayes, se termine donc un peu rapidement, en traversant la zone en sen inverse, afin de rejoindre the Glade avant 15h05 pour le concert de The Egg. Je ne savais pas trop quoi attendre de ce concert, et je me suis pris une claque. A vrai dire je trouve même assez incompréhensible le manque de notoriété de ce groupe, parce que j’ai été très positivement impressionné. Il s’agit d’une formation pop « classique » guitare, clavier, basse, batterie, qui produit un son électro qu’on penserait à première vue créé par un DJ. En fait, on revient à une logique de la musique électronique, proche de celle de l’époque des pionniers comme Tangerine Dream, Jean Michel Jarre, ou plus récemment Morcheeba, Air, ou Propellerheads. Je classerais leur style musical en electronica, trip-hop (je viens de vérifier, Wikipedia dit comme moi, alors!). Ce qui est génial, c’est que les musiciens peuvent à tout moment improviser comme ils veulent, et c’est ce qui arrive visiblement. Ils glissent dans les morceaux quelques covers, j’identifie notamment Equinoxe de Jean Michel Jarre, et Children de Robert Miles. Le show est agrément de projections vidéo sympas, et qui cadrent toujours bien avec le cadre particulier de the Glade, avec son côté bio science fiction.

Errances me conduisant face à Badbadnotgood, Thurston Moore, et… Katy Perry

Après ce concert, il est prévu que je rejoigne Laurent à William’s Green à 17h00. Il n’est que 16h00, je me rapproche de ma destination en allant en direction de West Holts. Là Badbadnotgood est sur scène. Ce groupe joue une sorte de free-jazz, ou du moins quelque chose qui pour moi y ressemble. Ca m’ennuie profondément, je pars assez rapidement, et arrive à William’s Green en avance.

Laurent me rejoint peu après. Nous allons voir le Thurston Moore Group, mais nous sommes en avance. C’est l’occasion de boire un verre en attendant que le concert commence. Thurston Moore, je ne connaissais pas, à part de nom, de même que Sonic Youth dont j’ai dû entendre un ou deux morceaux dans ma vie. A vrai dire, c’est pas trop mon truc, mais je sais que c’est l’occasion, aujourd’hui de découvrir dans de bonnes conditions. Finalement, je trouve ça pas mal, mais sans plus. Il faut dire que le show est assez court, et je n’ai pas eu le temps de me lasser. Mais il est probable que cela aurait été le cas si cela avait duré plus d’une heure. Dans mes notes j’écris que c’est une sorte de jazz grunge plein d’accords bizarres, une musique un peu intellectuelle et bruyante.

Après cette expérience quasi psychanalytique, je fais le grand écart, en me rendant à la Pyramide pour le concert de Katy Perry. Là encore, je ne suis pas particulièrement client, mais c’est ma fille qui fait le lien avec ce concert. Elle apprécie beaucoup, depuis longtemps déjà (pour son âge), cette chanteuse. D’ailleurs, lorsque nous avons appris qu’elle était programmée à Glastonbury, elle regrette un peu de ne pas pouvoir m’accompagner. Kiki a déjà participé à Glasto 2014 et 2015, mais maintenant, les contraintes scolaires ne lui permettent pas de se joindre à moi. Alors, je lui ai promis d’aller voir ce concert, de prendre quelques images, et surtout de lui raconter l’expérience. Ce qu’elle ne sait pas, en revanche, c’est que peu de temps avant Glasto, je suis parvenu à obtenir deux places pour Katy Perry à Bercy en mai de l’année suivante. Il est prévu qu’on lui annonce la chose en lui donnant ces places le jour de son anniversaire. Mais pour l’instant je ne peux pas faire mieux que d’assister au concert et lui ramener un souvenir, quel qu’il soit.

Pas de surprise concernant ce concert. C’est très visuel, fun, et bon esprit. Ma fille va adorer lorsque ce sera son tour de la voir. Je fais quelques photos que j’envoie par SMS, et nous échangeons quelques messages. Au milieu du concert se produit une explosion de confettis roses en forme d’étoile. Poussées par le vent elles arrivent jusqu’à moi. J’en ramasse une que je range dans mon carnet de notes. Je la donnerai à Kiki à mon retour.

Photo: The Egg